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Economie : Comment sortir du dilemme du prisonnier ?

16 Mai 2022

A-t-on intérêt à collaborer ? Voici une question très philosophique à laquelle, en mathématiques, la théorie des jeux s’efforce de répondre. Tout commence avec l’hypothèse suivante : sans se concerter, deux prisonniers soupçonnés de braquage doivent choisir entre coopération et trahison… Dilemme !

Voilà les options qui s'offrent à eux en arrivant au commissariat :

  • En trahissant leur partenaire, chaque malfrat aurait l'occasion de repartir libre, tandis que leur partenaire ferait dix ans de prison ;

  • En se taisant, les deux complices pourraient tous deux écoper d'une peine minimale de 6 mois, faute de preuves ;

  • Enfin, si les deux complices se dénoncent mutuellement, ils écoperaient tous deux de cinq ans de prison.

Résultat des courses : De manière à se protéger individuellement, les deux malfrats choisissent de se trahir mutuellement. Ils écopent par conséquent chacun de cinq ans de prison, alors que le silence leur aurait permis de n'y rester que six mois.

Ce dilemme du prisonnier a été énoncé en 1950 par Albert W. Tucker à Princeton et repris depuis dans de nombreux domaines scientifiques (économie, biologie, psychologie,...). Essayons de l'appliquer à la production de marchandises.

Imaginons deux pays frontaliers (ayant un traité de libre-échange entre eux) qui se disputent la production de biens de consommation. Chaque pays souhaite faire la production sur son sol et donner du travail à ses citoyens. Ces pays sont confrontés à deux options principales :

  • Un moins-disant social et environnemental : Le premier pays ayant un "coût du travail" plus faible et où les normes environnementales sont plus basses sera toujours favorisé pour la production de biens de consommation. Pour redevenir compétitif, le deuxième pays n'aura de choix que de diminuer constamment son "coût du travail" par diverses mesures : augmentation de la durée légale de travail, décalage de l'âge de départ à la retraite,...

 

On aboutit ainsi à une diminution progressive et généralisée des droits des travailleurs au profit de la "compétitivité" des entreprises. L'autre option est la suivante :

  • Un protectionnisme et un développement souverain : Plutôt que de vouloir imposer leur production à l'étranger, chaque pays produit pour ses besoins propres. Nous aboutirions ainsi à un protectionnisme sur certaines activités et à des échanges réservés aux matériaux et biens qui ne peuvent être produits sur place. Ainsi, plutôt que de chercher à diminuer les protections de ses travailleurs, chaque pays pourrait continuer à se développer normalement, indépendamment, et en harmonie avec ses voisins.

 

Et si la clef résidait dans ce dilemme dans lequel nous nous sommes enfermés tous seuls en multipliant les traités de libre-échange avec des pays ne partageant pas les mêmes standards sociaux et environnementaux que nous ?

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