Retour sur un discours historique : Dominique de Villepin, Nations-Unies, 2003
18 Mai 2022
Le discours de Dominique de Villepin aux Nations unies est un discours prononcé par le ministre des Affaires étrangères de la République française, Dominique de Villepin, le 14 février 2003, devant le Conseil de sécurité des Nations unies à New York. Il y exprime l'opposition de son pays face à une éventuelle intervention militaire alliée contre l'Irak.
Ce discours est resté dans l'histoire comme l'exemple du non-alignement de la France sur les positions anglo-saxonnes. La conclusion du discours notamment est restée dans les mémoires :
« Dans ce temple des Nations Unies, nous sommes les gardiens d'un idéal, nous sommes les gardiens d'une conscience. La lourde responsabilité et l'immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.
Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes.
Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. »
A la fin de ce discours, fait exceptionnel, le ministre français est applaudi par les ambassadeurs des pays non membres du conseil de sécurité.
Aujourd'hui confrontés à une résurgence du bellicisme, les voix de Dominique de Villepin et d'Henri Guaino porteront-elles suffisamment pour nous détourner d'un sort funeste ?