La Novlangue en politique : Quels enseignements de 1984 de Georges Orwell ?

09 Mai 2022

1984 est le roman le plus célèbre de Georges Orwell, publié en 1949, à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale.

Ce roman est communément considéré comme une référence du roman d'anticipation, de la dystopie, voire de la science-fiction en général. 1984 a également servi d'inspiration ou de base à de très nombreuses œuvres tel que V pour Vendetta.

La principale figure du roman, Big Brother, est devenue une figure métaphorique du régime policier et totalitaire, de la société de la surveillance, ainsi que de la réduction des libertés.

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Dans le roman, le pouvoir, totalitaire, cherche à contrôler les individus par la force mais aussi et surtout par la pensée. En plus de l'anglais classique, la parti crée une nouvelle langue baptisée Novlangue, constituée principalement d'assemblages de mots et est soumise à une politique de réduction du vocabulaire. L'idée derrière la création de cette langue est de rendre impossible l’expression et la formulation de pensées subversives.

En outre, le « sens logique » des assujettis au régime est lui-même altéré. En novlangue, par exemple, un même mot comme « canelangue » peut avoir un sens laudatif s’il est appliqué à un membre du Parti, ou péjoratif s’il est appliqué à un ennemi du Parti.

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Enfin, la population est abreuvée de slogans répétés à outrance :

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• « La guerre, c'est la paix. »

• « La liberté, c'est l’esclavage. »

• « L'ignorance, c'est la force. »

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En cette période de troubles politiques et géopolitiques majeurs, 1984 n'aura jamais été aussi moderne.

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Les termes d'extrême-droite, d'extrême-gauche, de populismes, d'autoritarisme sont aujourd'hui utilisés comme des outils de disqualification massifs de toute politique qui n'est pas néo-libérale et qui est critique des institutions européennes.

L'idée prônée par le camp gouvernemental qu'il n'y aurait pas d'alternative, cette idée que la seule solution serait de continuer la libéralisation du marché du travail, la privatisation des services publics et l'uniformisation des pensées et des individus au nom de la sacro-sainte compétitivité, cette idée que la seule politique possible serait de continuer indéfiniment de croître dans un monde fini, n'est-ce pas finalement la plus extrême de toutes ?

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« Les richesses naturelles sont inépuisables, car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être ni multipliées ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques »,

Jean-Baptiste Say, 1828

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